Accusations de propos racistes et sexistes à la SOLIDEO : des sanctions s’imposent
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« Qu’est-ce qu’on va aller aider les Noirs en Seine-Saint-Denis ? » ou encore « On ne va pas aller en Seine-Saint-Denis. Les femmes ne pourront pas rentrer le soir sans prendre le risque de se faire violer »… Une enquête du journal Mediapart, publiée le 18 avril 2021, met en lumière un fonctionnement inacceptable et des propos abjects au sein de la SOLIDEO, la société en charge de la construction et de la livraison des ouvrages olympiques de Paris 2024. Ouvertement racistes, sexistes, homophobes et classistes, ces comportements que nous condamnons doivent être sanctionnés. Mais ils doivent aussi nous faire redoubler de vigilance, car ils sont une nouvelle atteinte à “l’esprit des JO” et au respect des engagements d’exemplarité portés par la candidature de Paris.  

Au-delà de dérives individuelles, cette enquête met en lumière des dysfonctionnements répétés et diffus au sein de l’établissement public qui, sous le contrôle de l’Etat, a en charge la construction et la livraison des ouvrages olympiques. Ces dysfonctionnements sont à l’exact opposé de l’esprit que les JO sont censés défendre et promouvoir et de l’exemplarité qui en est attendue.

 Le Groupe AES s’inquiète vivement que les promesses d’excellence environnementale et sociale ainsi que celles d’un héritage positif pour les territoires d’accueil, qui ont prévalu dans la candidature de Paris aux JO 2024, n’aient été qu’un alibi et ne soient pas respectées. 

Les élu·es AES ont d’ores et déjà alerté quant aux risques de dérives des JO aux plans financier, social et environnemental. 

Pour preuve, la destruction programmée, menée par la SOLIDEO, d’une partie des Jardins d’Aubervilliers et de Pantin, au profit d’un projet de solarium accompagnant la piscine olympique. Son élaboration n’a été guidée que par un objectif de rentabilité, sans concertation réelle avec les habitant·es, sans prise en compte de leurs attentes et sans aucun effort de préservation de la totalité des jardins familiaux qui ont été créés en 1935 et sont des espaces précieux de nature et de biodiversité, mais aussi de mixité sociale, culturelle, intergénérationnelle. 

Pour preuve, aussi, le mépris pour les travailleurs migrants que l’on expulse du Foyer ADEF de Saint-Ouen, et que l’on reloge, après un passage dans des bâtiments modulaires installés à proximité d’un chantier, dans de petits studios non adaptés à leurs besoins. 

La liste des projets qui posent problème n’a de cesse de s’allonger. L’Aire des vents à Dugny, l’échangeur à Saint-Denis, l’aménagement de la ZAC Gare des mines – Fillettes. Qualifiés “d’écolos-djihadistes”, les habitant·es qui se mobilisent portent un combat parfaitement légitime pour leur qualité de vie sur leur territoire. 

Nous appelons à des JO exemplaires, respectueux du territoire et des habitant·es, notamment de Seine-Saint-Denis, département où près de 80% des équipements pérennes doivent être construits. La Seine-Saint-Denis, qui cumule de nombreuses difficultés et qui subit de plein fouet les inégalités économiques, sociales, scolaires, sanitaires et environnementales qui traversent la Région Ile-de-France, doit être protégée de l’appétit prédateur d’aménageurs et d’investisseurs soucieux de leurs gains immédiats, au mépris des habitant.es, de leurs besoins et de leur cadre de vie.

Une réflexion au sujet de “Accusations de propos racistes et sexistes à la SOLIDEO : des sanctions s’imposent

  1. bonjour .
    je me présente ,je suis le président du Comité Porte de Paris .
    ont nous a présenter les JOP comme une ouverture pour le département en :développements ,en écologie, bien être des habitants ,il en est riens .ont nous impose un vaste programme immobilier sur tous les sites des JOP.
    ils nous méprise vraiment .somme nous devenus des gueux à leurs considérations.
    cordialement

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