Une fin de mandat sous le règne de l’opacité
Partager

Aujourd’hui se tient la dernière séance de commission permanente du mandat. Un mandat qui se termine dans l’opacité et l’irrégularité. La séance plénière qui devait se tenir la semaine prochaine a été annulée par l’exécutif, qui ne respecte pas l’obligation légale de réunir l’assemblée plénière une fois par trimestre. 

Pire, alors que cette séance devait être dédiée au compte administratif de 2020, les Francilien·nes n’auront donc aucune visibilité financière sur l’année et demi écoulée… Avec la gestion de la crise sanitaire et les dépenses exceptionnelles qu’elle a engendrées, cette absence de transparence est anti-démocratique et à rebours des attentes légitimes des citoyen.nes vis-à-vis des pouvoirs publics et des représentant·es politiques.

Que penser d’une Présidente de région qui prête si peu d’égard à faire vivre le débat d’idées et la démocratie régionale ? Alors que de nombreuses régions ont déjà voté leur compte administratif, Valérie Pécresse, la présidente de la Région Ile-de-France (la première par sa population et son PIB, mais aussi celle qui concentre le plus d’inégalités) a fait le choix de l’opacité la plus totale sur sa gestion financière de la crise sanitaire. Si la Région Ile-de-France n’a eu de cesse de faire des annonces de tous les records au cours de l’année 2020, elle ne donnera donc pas les éléments financiers pour en vérifier la véracité. C’est donc sans visibilité sur une année exceptionnelle et sur l’ensemble du dernier quart du mandat finalement que les Francilien·nes iront aux urnes.

Par ailleurs, nous sommes en attente de la réponse du Préfet de Région que nous avons dû saisir avec l’ensemble des groupes écologistes et de gauche au sujet de l’absence de séance plénière au cours du deuxième trimestre, pourtant une obligation légale du Code Général des Collectivités Territoriales.

En cette fin de mandat, nous dénonçons à nouveau et comme nous dû le faire régulièrement depuis 2015, la pratique du pouvoir de Valérie Pécresse et sa majorité, si peu respectueuse de l’institution régionale et des règles démocratiques : Réduction progressive du temps de parole dans l’hémicycle, espacement des séances, délibérations déposées sur table au dernier moment, appauvrissement des séances plénières, commissions annulées, défauts de rapports et opacité, désorganisation des séances… C’est l’institution régionale dans son ensemble qui sort affaiblie de cinq années sous la présidence de Valérie Pécresse.